Devenir joueur professionnel de SnG Jackpot

Oui, c’est bien sur le B-A BA ! Etonnant non ? Et pourtant, en tant que coach, j’ai déjà vu des joueurs venir à moi et aspirant à devenir pro sans pour autant tout maîtriser.

Parce qu’il y a deux profils de joueurs voulant passer pro :

• ceux qui n’ont pas encore tous les prérequis (moyens en stratégie, discipline, etc.) mais qui ont de la volonté. Relever le défi ne leur fait pas peur. Ils sont en général très motivés.
• ceux qui ont déjà grind avec succès en tant que joueur occasionnel (avec une activité professionnelle à côté). Ceux là ne demandent qu’une chose : s’imposer une routine et une discipline pour tenir sur la durée. Ce type de joueur voudra aussi parfaire sa compréhension stratégique avec des outils avancés comme les solvers GTO comme PIO Solver ou GTO Wizard.

En tout cas, personnellement, je te recommande d’être dans la deuxième situation parce que ça sera trop dur autrement.

Je te suggère donc de faire tes preuves sur plusieurs mois de grind voire une année entière si tu as un travail à côté. Avec au moins 10 000 SnG à ton actif. Ne sois pas trop pressé car tu risques te de dégouter du format.

C’est exactement ce que je disais dans le paragraphe précédent. Je te suggère d’avoir fait tes preuves sur un échantillon d’au moins 10 000 SnG pour en tirer des conclusions.

Un volume de 10 000 SnG représente environ 6 à 12 mois de grind avec un travail à côté. Ce qui est suffisant pour faire un bilan.

Si tu joues sur les buy-ins à 5€, tu pourras aspirer à passer pro avec un EV ROI de 6%. C’est déjà un bon score (qui restera améliorable).

En deçà de ce score, je te conseille de continuer à travailler ton jeu avec du coaching commun ou privé selon ton budget.

Aspirer à devenir joueur pro signifie avoir une attitude de pro. Exactement comme un sportif de haut niveau.

Il va falloir te mettre dans la tête que ton grind va devenir ton travail. Parfois, tu en auras marre de jouer. Sans compter les bad beats à répétition qui vont te mettre à l’épreuve.

C’est comme si tu allais voir défiler tes derniers mois de grind en quelques semaines seulement. Tu vas tout vivre en accéléré (car tu joueras plus de volume).

Pour te prévenir de tous ces craquages, il vaut mieux se préparer physiquement et mentalement avec une routine digne d’un athlète.

Je sais que certains ne vont pas me prendre au sérieux. Mais une fois qu’ils auront vécu l’enfer faute de préparation, ils reviendront ici pour en parler.

Ton mental est comme un muscle : s’il n’est pas échauffé et entraîné à subir les chocs violents de la variance, alors il va claquer. J’adore cette métaphore parce qu’elle est si vraie.

Le but de la routine est de prévenir plutôt que guérir !

Maintenant que tu as une base stratégique solide, des résultats probants sur un échantillon suffisant et une routine équilibrée : il est temps de te mettre à l’épreuve.

Le but est de te mettre dans des conditions les plus proches de ton futur quotidien de joueur pro de poker.

C’est à dire te mettre dans une bulle pour te donner les meilleures chances de performer :

• enchaîner les journées de grind (idéalement 5 à 6 jours d’affilée) ;
• jouer à des heures régulières ;
• faire tes échauffements et tes cool-downs ;
• te couper de toute source de distraction (téléphone, proches, bureau de grind) pour ne pas être dérangé ;
• avoir une alimentation saine et une pratique sportive régulière.

Quand le faire ? Idéalement pendant les vacances (1 voire 2 semaines de congés). Ou dès que possible si tu ne travailles pas. 

Connais-tu des sportifs professionnels qui n’ont pas de coach pendant leur carrière ? Ça n’existe pas !

Dans le poker, c’est la même chose. Il n’y a pas de honte à ça.

Même à haut niveau, nous avons tous besoin d’être accompagné. Ça apaise l’esprit que d’extérioser et de se confier à un coach.

A force d’avoir la tête dans le guidon, il arrivera parfois que ta stratégie « dévie » sans t’en rendre compte. Avoir un regard extérieur permet de corriger ces déréglages.

Quand tu seras pro, tu pourras te payer les services d’un coach qui te sera dédié à 100%. Par exemple, j’ai des élèves qui arrivent à dégager plus de 3000 euros par mois et qui continuent de se payer mes services d’accompagnement. Ça ne représente que 10 à 20% de leurs gains. Et ça les vaut !

Le poker a évolué et les joueurs les plus sérieux ont tous un coach même au plus haut niveau. Le coaching n’est pas uniquement dédié aux débutants !